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CLAIR PARIS a été créé en octobre 1990 pour représenter les collectivités locales japonaises en France.

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Blog-2023

"Le vieillissement de la population et la transition écologique" Deux défis communs pour la France et le Japon

Retour sur le Mini-séjour de Shizuoka à Limoges


Entre le 13 et le 16 novembre 2022, le personnel de CLAIR Paris a accompagné Tetsuya MOCHIZUKI, directeur du service Culture et Tourisme de la ville de Shizuoka, qui s’est rendu à Limoges dans le cadre d’un « Mini-séjour ». Il s’agit d’un programme d’accueil d’un cadre territorial japonais en France organisé tous les deux ans par le Syndicat National des Directeurs Généraux des Collectivités Territoriales (SNDGCT). CLAIR Paris est associé à l’organisation de ce programme dans le cadre de son partenariat avec le Syndicat. Le Mini-séjour est le pendant français du « Programme d’étude de l’administration locale japonaise » qui est organisé par CLAIR au Japon, pour lequel des dirigeants territoriaux français sont conviés chaque année dans le but d’échanger sur les enjeux communs aux administrations publiques des deux pays et d’observer les politiques locales mises en œuvre. C’est d’ailleurs dans la ville de Shizuoka que s’est tenu le Programme d’étude en 2019.

La gare de Limoges, élue "plus belle gare de France 2022"

Chef-lieu de l’ancienne région Limousin, la ville de Limoges est jumelée avec la ville de Seto (département d’Ehime) depuis 2003, et connue pour ses « arts du feu » (le travail de ses artisans autour de la poterie, la porcelaine ou bien encore la céramique high-tech).

Pour cette troisième édition du Mini-séjour, deux thématiques ont été retenues : les politiques en faveur des personnes âgées (la Silver économie) ainsi que la transition écologique et énergétique. Ces deux questions représentent en effet un grand défi à relever pour la France et le Japon.

Le Limousin est le territoire où le vieillissement de la population progresse plus vite que dans le reste de la France, et même d’autres pays d’Europe, puisque quelque 40 % de sa population devrait avoir plus de 65 ans d’ici 2030. Dans ce contexte, le « bien vieillir » est devenu une question de la plus grande urgence pour le territoire. C’est la raison pour laquelle les différents niveaux d’administration (la commune, le département, la région et l’Etat) collaborent entre eux avec les professionnels de santé, afin d’assurer à ces futures personnes âgées une bonne autonomie et d’augmenter leur espérance de vie en bonne santé.

Au cours du Mini-séjour, plusieurs interventions ont été donc consacrées au « bien vieillir » par des représentants de la préfecture de la Haute-Vienne, de la région Nouvelle-Aquitaine ainsi que de son Gérontopôle (Groupement d'intérêt public promouvant la recherche et l'innovation dans le service et le soutien aux personnes âgées) et de la ville de Limoges.

Pour prendre un exemple au niveau régional et départemental, le programme ICOPE (soins intégrés pour les personnes âgées) de l'Organisation Mondiale de la Santé est pleinement utilisé pour étudier et améliorer la détection d'une potentielle perte d'autonomie chez les personnes âgées de plus de 60 ans et ainsi limiter le nombre de personnes ayant besoin d'une assistance au quotidien. De son côté, la ville de Limoges met tout en œuvre pour aider les personnes nécessitant des soins, à rester dans le confort de leur propre maison et leur fournir des services en fonction de leurs besoins. Les mesures préventives sont ainsi fortement encouragées à tous les niveaux, tandis que le corps médical accompagne pleinement le processus décisionnaire politique.

 

Présentation par Emile Roger Lombertie, maire de Limoges,
de sa politique en faveur des personnes âgées.

La deuxième thématique abordée à l'occasion de ce programme d’étude, à savoir la transition écologique et énergétique, représente un enjeu d'importance mondiale aujourd'hui. Les participants ont d'abord pu visiter la centrale biomasse Dalkia et observer de près cette installation qui produit de la chaleur à partir de déchets de bois. Après avoir effectué cette visite, ils ont assisté à une présentation de la communauté urbaine Limoges Métropole sur la situation du mix énergétique utilisé sur le territoire et sur les objectifs définis à hauteur de 2050.

Environ 70 % de la superficie du Japon étant occupée par les forêts, la production d'énergie à partir de déchets de bois permettrait d'affermir les capacités d'auto-suffisance nationale et d'augmenter la résilience des sols japonais, tout en profitant également à l'économie et l'emploi. Il reste toutefois encore énormément de chemins à parcourir pour que ces enjeux se concrétisent. A Limoges, seuls les déchets de bois collectés dans un rayon de 100 km autour de la centrale biomasse sont utilisés et recyclés pour fournir de l'énergie thermique aux lotissements et autres bâtiments. Cette visite s'est avérée extrêmement intéressante et fructueuse pour la ville de Shizuoka qui envisage également d'utiliser le bois comme source énergétique.

Visite de la centrale biomasse Dalkia
Conférence de la communauté urbaine
Limoges Métropole

La région Nouvelle-Aquitaine a établi une feuille de route dédiée à la transition écologique et énergétique, baptisée « Néo Terra » et basée sur des analyses scientifiques précises, visant la concrétisation d'objectifs à l'horizon 2030. Lors d’un entretien à la Maison de la Région à Limoges, une présentation détaillée de «Néo Terra » a eu lieu ainsi que celle du diagnostic de la situation sociale de la Région sur laquelle est fondée cette démarche ambitieuse. À titre d'exemple, pour le secteur agricole, cette feuille de route indique qu'environ la moitié de la population agricole atteindra l'âge de la retraite dans les dix prochaines années, en raison du vieillissement de la population de ce secteur, et que de jeunes agriculteurs, porteurs d'une nouvelle façon de penser, rejoindront ce même secteur, offrant un moment-clef dans la transition actuelle vers l'agroécologie, qui permet  de conserver à la fois les écosystèmes et l'activité économique.

Ce programme a été pour les participants l'occasion de comprendre le rôle des différents niveaux de collectivités territoriales en France, en particulier le rôle planificateur et coordinateur pour la mise en œuvre cohérente des politiques publiques joué par les régions, strate administrative qui n’existe pas au Japon, et d'observer comment étaient menées les politiques locales françaises.

 

Conférence sur la transition écologique de Guillaume Riou,
vice-président de la région Nouvelle-Aquitaine.

Le Japon et la France sont deux pays avec un taux de vieillissement parmi les plus élevés au monde. Si nos deux pays peuvent également être considérées comme ceux dont les populations bénéficient d'une très bonne qualité de vie et d'excellents systèmes de santé, il nous apparait clair qu'ils pourraient apprendre davantage l'une de l'autre, sur bien d'autres sujets, et nous espérons que les prochaines éditions du Mini-séjour continueront d'œuvrer dans cette optique.

Nous tenons, pour conclure, à exprimer notre profonde gratitude à Christophe Verger, vice-président national du SNDGCT qui a organisé ce Mini-séjour, ainsi qu'à toutes les autres personnes ayant travaillé pour l’accueil de ses participants.

 

Le programme d’étude en plongée immersive à Toba

 Dans le cadre du Programme d’étude de l’administration locale japonaise, une délégation de cadres territoriaux de France et de Belgique s’est déplacée à Tokyo puis à Toba dans le département de Mie du 6 au 15 novembre 2022. Ce programme, organisé par CLAIR, permet d’inviter des cadres de collectivités locales étrangères à venir au Japon en séminaire de travail pour y rencontrer des élus et fonctionnaires territoriaux afin d'échanger des points de vue sur les problèmes communs auxquels sont confrontées leurs collectivités. Ce programme avait malheureusement été suspendu pendant deux ans en raison de la pandémie, avant de pouvoir enfin être organisé en 2022. Six directeurs(trices) généraux(rales) de services français et une secrétaire communale belge ont participé à ce séminaire professionnel, qui fut l’occasion pour eux d’échanger leurs points de vue avec des responsables de l’administration locale et des citoyens japonais.

 Les participants ont d'abord assisté à une présentation générale du système administratif local, donnée par le professeur Kimura de l'université Meiji à Tokyo, afin d'avoir une vue d'ensemble des collectivités japonaises. La conférence a été suivie d'une visite du siège du gouvernement métropolitain de Tokyo, où ils ont eu accès à l’hémicycle de l'Assemblée métropolitaine et ont posé quelques questions sur les modes de scrutin et les élections locales ainsi que le ratio hommes/femmes. En outre, ils ont également visité un magasin d'artisanat traditionnel japonais, approfondissant ainsi leur compréhension du Japon en termes de culture.

 Les participants se sont ensuite rendus dans la ville de Toba, située dans le département de Mie face à la baie d'Ise dans l'océan Pacifique, et qui possède une industrie de pêche florissante. Au cours de ce séminaire, les principaux thèmes abordés ont été : la protection des ressources marines ; la coopération entre l'industrie locale de pêche et le tourisme ; la promotion du tourisme en période de pandémie ; la participation active des femmes dans la société. Ces sujets étant également des enjeux importants des politiques locales de Toba.

 A leur arrivée, les participants ont rendu une visite de courtoisie au maire de la ville de Toba, Kinichiro Nakamura, qui les a chaleureusement accueillis dans une atmosphère amicale. Les participants ont ensuite visité plusieurs infrastructures liées au tourisme et à la pêche. Ils ont rencontré des « ama » (1) au Musée de la Mer pour écouter l’expérience de ces plongeuses en apnée qui perpétuent l'activité traditionnelle de la pêche, puis ont observé des cultures d'algues au Centre de recherches maritimes qui vise à protéger les ressources halieutiques.

Photo 1= Rencontre avec le maire Kinichiro Nakamura.
Photo 2 = Aquaculture et environnement marin au Centre de recherches maritimes.
Photo 3 = Discussion avec des ama au Musée de la Mer.
Photo 4 = Explications sur la culture de perles à l’Ile de Mikimoto.
Photo 5 = Présentation de la ville de Toba et ses politiques locales
Photo 6= Présentation des collectivités territoriales françaises et échanges d’opinion
 

 A l'île aux perles de Mikimoto, ils se sont intéressés à la perliculture, une spécialité typique et essentielle dans l'économie de Toba. Conçue comme un parc à thème sur les perles et pourvue d’un musée ainsi que divers bâtiments, cette infrastructure est une attraction touristique majeure à Toba, où les visiteurs peuvent s'informer, se divertir et acheter des souvenirs. Les participants y ont également observé une démonstration de pêche en apnée des plongeuses ama.

 Lors d'un entretien avec les participants, les plongeuses leur ont montré les ustensiles qu'elles utilisent dans leur travail, et ont expliqué leur vie quotidienne ainsi que leurs méthodes ingénieuses pour éviter l’épuisement des ressources maritimes. Il y a environ 500 plongeuses ama à Toba (sur 2 000 dans tout le pays), qui sont divisées en plusieurs groupes. Chaque groupe ayant des saisons de pêche, des méthodes et des traditions différentes qui leur ont été transmises de génération en génération. Les participants se sont également entretenus avec une octogénaire qui, à leur grande surprise, leur a révélé qu’elle était encore une ama plongeuse active il y a quelques années.

 En outre, lors de leur court séjour sur l'île de Toshijima, les participants ont découvert le système social traditionnel Neyako, selon lequel les élèves du collège de l'île logent ensemble, séparés de leur famille. Les jeunes vivent en fratrie comme dans une vraie famille, logés chez des adultes sans lien de parenté, comme une famille adoptive. Le Neyako renforce les liens des habitants de l'île et symbolise la force de leurs relations. Les participants ont écouté avec grand intérêt les explications et témoignages sur ce système qui est très rare au Japon.

 Par la suite, trois des participants ont également eu l'occasion de présenter les initiatives et bonnes pratiques de leur collectivité locale française et belge sur : une communauté de communes active dans le secteur de la pêche et du tourisme, une station balnéaire familiale et sa politique environnementale, puis la présentation d’un budget municipal sensible au genre pour l’égalité hommes-femmes. En réponse aux diverses questions des responsables de la ville de Toba sur les politiques locales, notamment sur le tourisme et le déclin de la population, les cadres territoriaux français et belge ont présenté des initiatives de leur collectivité respective en utilisant des exemples concrets.

 A la fin du séminaire, le maire était également présent pour assister au dernier échange de points de vue. Suite à leurs visites et rencontres à Toba, les sept participants ont élaboré en direct sous forme d’un tableau SWOT, une analyse des forces, faiblesses, défis et perspectives de l’attractivité touristique de la ville de Toba pour des visiteurs européens. Ils ont également donné des conseils en matière de communication et relations publiques pour attirer davantage de touristes étrangers dans la ville.

 Grâce à ce séminaire, les participants ont découvert et apprécié les charmes de la ville balnéaire de Toba ainsi que la beauté de la baie d’Ise. L’équipe de Toba a également posé de nombreuses questions aux participants et sollicité leurs opinions, faisant de ce séminaire une expérience enrichissante pour tous. Ces échanges annuels dans le cadre du Programme d’étude permettent de fournir des pistes de travail et de réflexion sur les enjeux des collectivités locales tant en France et Belgique qu'au Japon, renforçant ainsi les liens entre nos pays. Le compte-rendu détaillé et illustré des sept participants est disponible sur le site de CLAIR Paris : https://www.clairparis.org/fr/qu-est-ce-que-le-clair/nos-activites/nos-activites-2

Liste des 7 participants 2022 dont 4 membres de la SNDGCT

Hugues DEBEC, directeur général des services / Commune de la Bernerie-en-Retz (44)
Yves LE GOFF, directeur général adjoint des services / Commune de Rungis (94)
Patricia van der LIJN, secrétaire communale / Commune de Ixelles (1150-Bruxelles)  
Bertrand PLANTEVIN, directeur général des services / Communauté de Communes du pays de Lure (70)
Gilles SAULNIER, directeur général des services / Commune de Chantepie (35)   
Sandrine SIMON, directrice générale des services / Douarnenez communauté (29)     
Fabrice VRILLACQ, directeur général des services / Communauté de Communes du pays d’Héricourt (70) 
   

  1. Le premier article de ce numéro «Un écotourisme main dans la main avec ses habitants », est consacré aux activités de pêche traditionnelle et fait référence aux célèbres plongeuses en apnée « ama ».

La Semaine du Japon en Occitanie

Par Bruno JAMES, Président de l’Association Yujo

 

Organisée à l’initiative de l’Ambassade du Japon en France, de la Région Occitanie et de la Fondation du Groupe la Dépêche, la première édition de la Semaine du Japon en Occitanie s’est déroulée fin 2022 sur une cinquantaine de villes dans l’ensemble du territoire des 13 départements de la région Occitanie. Basée sur le socle de la collaboration bien établie entre la région Occitanie et le Japon depuis 2016 grâce aux partenariats en place avec le département de Kyoto et le département d'Aichi (Nagoya), l’ambition était de rendre la culture japonaise plus accessible à l’ensemble des territoires d’Occitanie.

Le calendrier des événements était centré sur les dates du 25 novembre au 2 décembre 2022. Cependant certains événements précurseurs avaient ouvert le bal dès le mois d’octobre et certains événements se sont prolongés jusqu’à fin 2022 ou début 2023.

Grâce en particulier au partenariat avec le Toulouse Game Show (les 26 et 27 novembre) et avec la Fédération Française de Rugby pour le spectacle de la mi-temps du match France-Japon (le 20 novembre), ce sont plus de 100,000 personnes qui ont été en contact avec cette première édition de la Semaine du Japon en Occitanie. Mais au-delà de ces événements phares, se sont plus de 160 événements qui ont pu proposer des activités culturelles, mais également économiques et éducatives aux habitants d’Occitanie. De Bagnères-de-Bigorre à Nîmes et de Souillac à Narbonne, de l’intimité d’une association de quartier avec quelques participants au grand gymnase municipal aux couleurs du Japon et faisant salle comble, de la rencontre entre petites et moyennes entreprises aux échanges entre multinationales du monde de l’aéronautique ou des énergies renouvelables, de l’école primaire rurale avec une classe unique à l’université fédérale aux milliers d’étudiants, la Semaine du Japon en Occitanie a fourni l’occasion de tisser des liens toujours plus vrais et toujours plus forts entre les acteurs des mondes culturel, économique et éducatif d’Occitanie et leurs homologues japonais.  

Parmi les temps forts nous pouvons citer l’inauguration qui s’est déroulée le samedi 26 novembre 2022 au sein de la Maison des Relations Internationales (MRI) de Montpellier en présence du maire de Montpellier, Michaël DELAFOSSE, et de notre invité d’honneur et grand spécialiste du Japon, Richard COLLASSE. Après avoir vibré au son des taïkos du groupe Paris Taïko Ensemble, venu spécialement pour l’occasion, les quelque 200 invités ont pu découvrir l’exposition organisée par le CLAIR Paris dans la grande salle de la MRI mettant en valeur les trésors de l’artisanat japonais.

Un autre temps fort fut la venue de la plongeuse Aiko OONO pour l’inauguration à Sète de l’exposition de photos présentant la pêche traditionnelle en apnée (1) qu’elle pratique. Elle a également participé à une série de conférences qui ont émerveillé le public (que ce soient les élèves du lycée de la Mer, ou le public plus large venu en nombre à la Maison régionale de la Mer). Ses explications ont permis au public de mieux saisir les bienfaits de cette pêche durable et respectueuse des ressources de la nature.

Finalement, lors de la cérémonie de clôture qui s’est déroulée le 2 décembre sur le site de la Cité à Toulouse, le public a pu apprécier la performance scénique et artistique de la calligraphe Kôhô KURIHARA, venue spécialement du Japon, en présence du préfet de région, Etienne GUYOT. Une dizaine d’associations franco-japonaises ont pu faire découvrir aux 200 invités de marque la richesse et le dynamisme des propositions liées à la culture japonaise dans la région Occitanie: arts martiaux, arrangement floral, calligraphie, cinéma, manga, cours de langue, …  Son Excellence l’Ambassadeur du Japon en France Junichi IHARA a également pu dialoguer avec des lycéens japonisants présents à l’événement.

Nous nous réjouissons que par la bonne collaboration entre les services de l’Ambassade du Japon en France, du Consulat Général du Japon à Marseille, de la région Occitanie et de la Fondation du Groupe la Dépêche, ainsi que par l’engagement exceptionnel des dizaines d’organisateurs d’événements (associations, municipalités, centres culturels, …) à travers toute la région Occitanie, les liens entre l’Occitanie et le Japon aient pu se renforcer.

Nous ne doutons pas que des fruits à plus long terme pourront naître des rencontres occasionnées lors de ces événements… à commencer par une prochaine édition de la Semaine du Japon en Occitanie que tous ont appelée de leurs vœux!

Plus d’informations sur : https://semainejaponoccitanie.fr/

  1. Le premier article de ce numéro «Un écotourisme main dans la main avec ses habitants », est consacré aux activités de pêche traditionnelle et fait référence aux célèbres plongeuses en apnée « ama ». Dans cet entretien, Kiku EZAKI, présidente de Kaitô Yumin Club, explique les valeurs de l’écotourisme dans la commune de Toba et ses environs.


1/ Cérémonie d’ouverture à Montpellier en présence de (de d. à g.) : Michaël Delafosse, maire de Montpellier, Junichi Ihara, Ambassadeur, Marie-France Marchand-Baylet, présidente de la Fondation Groupe Dépêche, Hironori Furukawa, vice-gouverneur de Kyoto, Sébastien Denaja, Conseiller régional, Région Occitanie, et Bruno James, président de l’association Yujo.

 

2/ Exposition photographique à Sète en présence de (de d. à g.) : Aiko Oono, ama plongeuse en apnée (1),
Matthieu Seguela, chercheur à l’Institut français de recherche sur le Japon, et Yuka Matsui, artiste calligraphe.
© Daniel Leboucher

 

3/ Cérémonie de clôture à Toulouse, performance scénique de Kôhô Kurihara, artiste calligraphe.
© Fabien Ferrer - Région Occitanie

 

"Zen, Alive. Fukui" Promouvoir le département de Fukui à Paris

Bureau international du tourisme
Département de Fukui


Les 14 et 15 octobre 2022, soit peu de temps après l'annonce de l'assouplissement des mesures sanitaires imposées par le gouvernement japonais dans le cadre de la lutte contre le coronavirus et la réouverture des frontières aux touristes, nous avons organisé l'événement "Zen, Alive. Fukui" à Paris dans le but de promouvoir le département de Fukui.

Cet événement s'est déroulé dans le restaurant "Echizen Soba Togo", un établissement spécialisé dans les nouilles soba et situé près du Musée du Louvre, dans le Ier arrondissement de la capitale. Plusieurs agences de voyage fréquentées par une clientèle aisée, ainsi que des représentants des médias locaux, ont été invités à y participer afin de mieux faire connaître le département de Fukui et bien sûr de contribuer à le placer en véritable destination de voyage pour les Français voulant visiter le Japon.

Le restaurant "Echizen Soba Togo"

C'est dans ce département que se trouve l'Eiheiji, le "temple de la paix éternelle" connu pour être le sanctuaire principal du zen, une pratique qui demeure toujours très populaire en France. Bâti il y a environ 800 ans, ce temple n'a eu de cesse depuis d'attirer des moines de tout le pays désireux de suivre les enseignements du zen. Près d'une centaine se consacre d'ailleurs toujours à cette pratique rigoureuse et ascétique.

Le temple Eiheiji a reçu deux étoiles du Guide Michelin (dans son édition japonaise). Les visiteurs peuvent y expérimenter, sous la férule attentive et pédagogique des moines, certaines des pratiques ascétiques, mais également, dans un hôtel voisin, se plier à des exercices sommaires de méditation zen, en compagnie d'un maître Zen certifié et reconnu par le temple.

Fukui est considéré comme un haut lieu du zen, terme désormais connu du monde entier et notamment en France, où ont ouverts de nombreux dojos. Nous avons donc choisi d'axer cet événement promotionnel autour de la pratique du zen au sens large, à travers la méditation, la cuisine et la contemplation de la nature.

En parallèle à une présentation revenant sur les attraits touristiques du département de Fukui, plusieurs Français, qui y avaient déjà voyagé par le passé, sont revenus sur leurs séjours et ont livré leurs anecdotes sur la région. Un repas de cuisine bouddhique, composé de nouilles soba et de tofu au sésame du restaurant, a ensuite été servi aux différents participants, accompagné de sakés de la région.

 

Présentation des attraits touristiques de la région

 

La cuisine bouddhique servie aux participants

L'événement a été un grand succès. Un responsable de l'élaboration des séjours clefs en main auprès d'une agence de voyage participante nous a ainsi confié qu'il "aimerait beaucoup tenter la méditation zen dans le temple Eiheiji", et qu'il souhaiterait créer "une formule permettant aux voyageurs de visiter les territoires des produits artisanaux de Fukui, avec ceux  des régions de Noto et de Kanazawa". Par ailleurs, une entreprise a également promis "d'intégrer le département de Fukui à son propre web-média [promouvant les destinations japonaises]" garantissant à cette région une visibilité supplémentaire non négligeable.

Il est possible de vivre à Fukui tout ce qu'évoque le zen. Le visiteur pourra ainsi contempler de magnifiques paysages naturels et savourer la délicieuse cuisine saine qui permettent aux moines épousant ces pratiques, de supporter les difficiles exercices ascétiques auxquels ils se plient.

Par ailleurs, si la région se trouve à une heure de train depuis la ville voisine de Kyoto, dès le printemps 2024, un shinkansen la reliera directement à Tokyo ce qui permettra donc de s'y rendre sans changer de train.

L'Europe en général et la France en particulier, sont bien sûr perçues comme des marchés très importants et la région de Fukui continuera à l'avenir d'organiser d'autres événements de ce type de façon à se faire connaître davantage. Tous les Français sont les bienvenus au Japon, mais n'hésitez pas à venir jusqu'à Fukui pour profiter d'un moment littéralement zen !!! 

Différents produits issus de l'artisanat de Fukui

 

Une spécialité de Fukui à déguster sans modération : le délicieux crabe d’Echizen. L’affiche de l’événement.

 

En savoir plus :

L'esprit du zen se trouve à Fukui (en anglais) :

https://enjoy.pref.fukui.lg.jp/en/discover/stories/spirit-of-zen-lives-on-in-fukui/

La brochure numérique de l'événement "Zen, Alive. Fukui"(en français):
2022_ZEN_Alive_Fukui.pdf

Pour consulter la version en japonais, cliquez ici.
日本語版はこちら

Un écotourisme main dans la main avec ses habitants

Interview de Kiku EZAKI, présidente de Kaitō Yumin Club, par Pauline CASAUX,
coordinatrice pour les relations internationales de la ville de Toba

  

©2022 Kaito Yumin Club All right reserved

 

         Avec un territoire occupé à 70% par la forêt et l'océan en tout point très proches, le Japon est connu pour être un pays où les femmes et les hommes ont appris à vivre en harmonie avec la nature. Avec la prise de conscience qui s’est opérée vers un développement des activités humaines plus durables, l'écotourisme* récolte de plus en plus d’attention. 

Nous nous trouvons dans la ville de Toba. Elle se situe à la pointe Est du département de Mie dans le parc national d’Ise-Shima et comprend également quatre îles isolées où les activités de pêche sont dynamiques. Quand on pense à un parc national on s’imagine souvent un lieu inhabité, mais le parc d’Ise-Shima est en fait détenu par des personnes privées à 90% et beaucoup de personnes y résident. Connue comme destination touristique pour la qualité de ses produits de la mer et ses activités aquatiques, cette région est depuis longtemps active dans la protection de ses ressources naturelles et engagée pour une pêche durable. 

Aujourd’hui, j’aimerais vous présenter une personne clé dans la montée de la prise de conscience en faveur de l'écotourisme dans le parc national d’Ise Shima. Avec son travail réalisé main dans la main avec les habitants, cette personne n’est autre que la présidente du Kaitō Yumin Club, Kiku Ezaki.

*L'écotourisme est un une forme de tourisme durable centré sur la découverte de la nature, dans le respect de l'environnement et de la culture locale.

©2022 Kaito Yumin Club All right reserved

 

Interview de Kiku Ezaki

Quand on vit à Toba, on ressent une sincère prise de conscience de ses habitants pour la protection des ressources naturelles. A votre avis, quelle serait l’origine de cet attachement pour préserver la nature à un niveau si local ?

Le Japon, au fil de ses quatre saisons, a la chance de bénéficier d’un climat doux et confortable.

Les habitants de Toba sont depuis longtemps entourés par la nature avec ses montagnes, ses rivières et sa mer. Il y a une vraie gratitude pour cette nature omniprésente et abondante. C'est sans doute pour cela qu’il y a une forte prise de conscience et une envie de la protéger.

On dit que les origines de la culture des plongeuses ama, serait vieille d'au moins 3000 ans. Une ama est une plongeuse qui récolte des algues et des crustacés. Actuellement, les plongeuses ne sont pas seulement des femmes, il y a aussi des hommes qui plongent mais avant l'introduction des combinaisons de plongée, c'était seulement des femmes. Parce que les femmes ont plus d’hypoderme, la « graisse sous-cutanée », leur corps retient mieux la chaleur et cela leur permet de plonger même pendant les mois les plus froids. Il se peut que cette façon de penser en matière de préservation des ressources proviennent de cette technique de pêche ancestrale.

Photo : Une plongeuse ama de Toba

De nos jours, il y a un arrêté du département qui stipule que « les ormeaux de moins de 10,6 cm ne peuvent pas être pêchés ». L'arrêté se base sur une règle tacite qui existe depuis longtemps dans les villages de pêcheurs selon laquelle les jeunes ormeaux ne doivent pas être ramassés. En effet 10,6 cm est la taille nécessaire pour que les ormeaux aient le temps de se développer et de pondre leurs œufs. A ceci s’ajoute une technique de pêche vieille de 3000 ans qui consiste à plonger en apnée en retenant sa respiration pendant environ une minute. 

On pourrait penser qu'utiliser du matériel de plongée, comme des bouteilles d'oxygène, permettrait de pêcher de façon plus efficace, mais ce serait aller à l'encontre des méthodes de pêche durable mise en place dans la région.

Au Japon on préférera assumer nous même une charge supplémentaire que de l’imposer à la nature, pour nous c’est du bon sens, cela se trouve à la base de notre coexistence avec la nature.

Si les ama sont limitées du fait de leur technique de plongée, elles sont aussi les premières à ressentir les effets du dérèglement climatique dans l'océan. Elles savent contrôler leur prise afin de préserver les ressources halieutiques. Et c’est parce que ces règles sont inhérentes à la communauté qu’il n’y a pas besoin d’un contrôleur officiel. 

Bien que les ressources halieutiques de la baie d’Ise soient protégées par la communauté, elles sont aujourd’hui en danger du fait des changements dans l'océan qui rendent leur habitat de plus en plus difficile à vivre. Du fait des changements de l'écosystème marin (le courant de Kuroshio, l’augmentation de la température de l'océan, et l'appauvrissement en nutriments) beaucoup d’animaux qui y vivaient autrefois ont désormais disparu.

Par exemple dans cette zone, les écrevisses appelées kuruma ebi ainsi que les kounago (type d’Ammodytidae) étaient légions mais le nombre d'écrevisses a significativement diminué et les kounago eux sont devenus introuvables. Si une espèce se raréfie, les pêcheurs ajustent leur prise et leur technique de pêche, ils changent pour une autre espèce qui est plus en abondance comme par exemple le Thazard oriental (Scomberomorus niphonius).

On ne pêche pas seulement une seule espèce, on vit aussi de techniques de pêches variés qui incluent par exemple la récolte de l’algue wakame. Ceci est possible grâce à l'abondance des ressources de la baie d’Ise. 

Le premier écolabel du monde pour une algue a été attribué au wakame produit par le village de Wagu de l'île de Tōshijima de Toba, ce qui illustre bien cette prise de conscience. 

La règle importante est de ne pas pêcher les ressources disponibles jusqu'à leur épuisement. Si certaines ressources se raréfient, nous arrêtons de les pêcher et continuons ainsi de perpétuer cette pêche durable enseignée par nos ainés. On peut dire que c'est une des raisons pour laquelle les ressources de la baie d'Ise ont été protégées jusqu'à présent. 

Quand on explique cela aux clients étrangers qui participent à nos tours, ils comprennent ainsi que cette manière de penser continue de se transmettre de générations en générations par les pêcheurs et les plongeuses ama de Toba.  

A Tōshijima, l'une des quatre îles de Toba qui a la population la plus importante, il existe un système d’entraide appelé neyakoseido, dont le nom japonais évoque la chambre des enfants/adolescents. Dans ce système, 5 à 6 jeunes garçons qui viennent de terminer le collège sont pris en charge par une même personne de l'île qui devient leur gardien, appelé neyaoya, qui les autorise à venir dormir chez lui. De cette façon, ils renforcent les liens entre eux et avec leur gardien comme s’il s'agissait d’une famille adoptive qui n’a pas de lien avec leur famille biologique. Le terme neya fait référence autrefois à la chambre à coucher des adolescents et les jeunes sont appelés neyako. Ce système qui était présent dans les villages de pêcheurs de l’ouest du Japon est aujourd’hui seulement visible à Tōshijima, et a été désigné comme biens culturels immatériels par la ville.

Ainsi, les habitants sont sensibles à ces règles et ce système dont ils ont hérité et qu'ils souhaitent préserver.

©2022 Kaito Yumin Club All right reserved

Comment l'écotourisme du Kaitō Yumin Club a réussi à gagner de l’importance à Toba qui est vue comme une ville touristique de choix pour le tourisme de masse ?

Je suis la fille aînée d'une auberge traditionnelle japonaise de Toba qui s’appelle Kaigetsu et j’ai grandi entourée par la mer et la nature. 

J’ai quitté Toba pour faire mes études et trouver du travail, mais une fois entrée dans le monde professionnel, j'ai décidé de revenir pour reprendre l’auberge de mes parents. C’est en partageant avec mes hôtes les charmes de ma ville natale, qu’au fil des conversations, je me suis rendue compte de son caractère exceptionnel. Depuis, mon intérêt pour étendre l'écotourisme dans la région n’a fait que grandir. En 2001, j’ai ouvert le Kaitō Yumin Club qui a fonctionné comme un « petit laboratoire » en proposant des tours guidés pour transmettre les attraits de la région d’Ise Shima.

Si nous utilisons l’expression « petit laboratoire », c'est parce que nous voulons dans un premier temps tester divers tours respectueux de l'environnement. Si ces derniers sont populaires, nous espérons qu’ils pourront ensuite se développer aux entrepreneurs locaux. Depuis le début, c’est ma volonté et la philosophie que je veux transmettre.

Nos tours sont variés et vont par exemple du tour en kayak à une balade gourmande dans la ville, mais le plus important quand nous imaginons un tour, c’est que les participants puissent entrer en contact avec les habitants et sincèrement ressentir la nature de la région. C’est pourquoi dans un premier temps, nous avons établi un vrai lien de confiance avec les habitants.

Maintenant avec leur aide nous pouvons offrir aux participants un tour qui leur permette de comprendre le contexte dans lequel évolue les locaux.

En écotourisme, il est difficile de comprendre le lien direct qui existe avec la nature. Par exemple, dans un de nos tours les plus populaires, la balade gourmande, nous allons à la rencontre de pêcheurs et de gérants de restaurants pour interagir directement avec eux. Ils expliquent avec leurs propres mots les changements environnementaux qu’ils observent et le besoin de protéger la nature. En écoutant leur perspective, les participants peuvent se sentir proches de la nature.

Les touristes, les pêcheurs, les guides, nous avons tous notre propre perception des choses mais nous partageons cette volonté de protéger la nature. Je pense qu’il est plus qu’important de comprendre la position, la vision mais aussi les émotions de ceux qui produisent en local, et je veux continuer de proposer des tours où les participants peuvent pleinement ressentir leur sérieux.

©2022 Kaito Yumin Club All right reserved

En quoi les tours organisés par le Kaitō yumin club sont différents ?

L'écotourisme est composé de quatre grandes parties prenantes que sont la nature, les voyageurs, les habitants et les entreprises locales, et enfin le secteur du tourisme. 

Il existe plein de tours différents dans le domaine de l'écotourisme au Japon et il est sans doute possible de découvrir leur côté unique qui varient d’une région à l'autre en fonction de la culture ou de l’endroit visité. 

Le vrai intérêt de nos tours c’est qu'ils ouvrent l'accès à des lieux qui ne sont normalement pas ouverts au public et aux touristes.

 

Quel est le tour le plus populaire parmi les touristes étrangers ? 

Le tour le plus populaire reste le tour pour aller à la rencontre des plongeuses ama.

 

Lorsqu’ils voyagent, les touristes français sont généralement à la découverte d’un Japon authentique et local. Quel tour vous leur recommandez à Toba ?  

Je leur recommande un tour de Tōshijima, sur une des îles de Toba, qui s’appelle en anglais Fisherman’s after-hours tour. C’est un tour pour aller à la rencontre des pêcheurs une fois qu’ils terminent leur journée de travail et où l'on peut discuter avec eux autour d’un verre.

 

Quels sont les tours les plus originaux ?

Il y en a plein ! Il y a la visite du marché à la criée à Tōshijima, la balade gourmande ou encore la possibilité de nager avec les plongeuses ama à partir de l'année prochaine ! Et nous avons aussi d’autres idées de tours qui seront disponibles bientôt … (suspense).

 

Un dernier mot ?

Nous sommes sincèrement satisfaits d’avoir réussi à établir un style qui convienne à la fois aux touristes et aux habitants, et de pouvoir continuer à diffuser l'écotourisme dans la région grâce aux liens et à la coopération établie avec les locaux.

De nos jours, il y a de plus en plus d'organismes qui s’engagent dans l'écotourisme. Des groupes de jeunes pêcheurs se forment, on propose des tours pour apprendre à récolter des algues, ou pour entendre le récit des plongeuses ama. On peut vraiment accueillir les clients en leur proposant des expériences variées pour toucher au plus près la culture, la production locale et la nature omniprésente.

Après, s'il est facile de prendre des photos de la nature magnifique que l’on voit, en entrant au contact des locaux, j’aimerais que nos participants une fois de retour dans leur pays repartent avec cette même volonté qu’ont nos habitants de protéger la nature qui les entoure.

©2022 Kaito Yumin Club All right reserved

 

Pour aller plus loin : 

Site du Kaitō Yumin Club

https://www.oz-group.jp/kaitoyumin/

Site de Toba, Dive into Toba (en anglais)

http://toba.gr.jp/en/

Site de la Japanese Ecotourism Society

https://ecotourism.gr.jp/english/

Les comptes Facebook et Instagram « Fantastique Toba » sur la ville de Toba (en français) : 

https://www.instagram.com/fantastique_toba/

https://www.facebook.com/Fantastique-Toba-101711889104507

contact:


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SusHi Tech Tokyo : G-NETS et City-Tech.Tokyo vont bientôt commencer

20230222

Les deux événements très attendus, le Global City Network for
Sustainability(G-NETS)Leaders Summit et City-Tech.Tokyo, vont bientôt commencer.

・G-NETS
Dates : Du lundi 27 février au mercredi 1er mars
Lieu : Hilton Tokyo (6-6-2 Nishishinjuku, Shinjuku-ku, Tokyo), etc.
Tout le monde peut regarder le streaming en direct des sessions. Il suffit de cliquer ci-dessous.

28 février (9:15-12:20, 13:30-18:00)
https://youtube.com/live/wk_yOwVsUZs

1er mars (11:00-11:30)
https://youtube.com/live/VUcnctgPQpM

・City-Tech.Tokyo
Dates : Les 27 et 28 février 2023, de 9 h à 18 h 30 (JST).
Lieu : Forum international de Tokyo (3-5-1 Marunouchi, Chiyoda-ku, Tokyo)
Vous pouvez également le suivre en ligne sur https://city-tech.tokyo/en/ en vous enregistrant dans Book Ticket/Login.

 

Pour consulter la version en japonais, cliquez ici.

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CLAIR Paris au Salon des Maires et des Collectivités Locales

Le Salon des Maires et des Collectivités Locales (SMCL) s'est tenu à Paris Expo Porte de Versailles du 22 au 24 novembre 2022.

L'événement se tient chaque année en novembre en même temps que le Congrès de l’Association des maires et des présidents d’intercommunalité de France (AMF), réunissant ainsi de nombreux représentants et décideurs de collectivités locales, aussi bien des élus que des administratifs, de toute la France. Cette année, la 22e édition de l'événement s'est déroulée entièrement en présentiel. Quelque 1200 organisations publiques et entreprises ont exposé sur le site, attirant au total plus de 50 000 visiteurs en  trois jours. Le deuxième jour, le Président Emmanuel Macron s'est rendu sur place pour aller à la rencontre des exposants et visiteurs pendant quatre heures.

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Visiteurs accueillis par le personnel de CLAIR Paris(1).

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Martin Malvy, ancien ministre, président de Sites et Cités remarquables de France, avec Patrick Géroudet, conseiller municipal de Chartres délégué aux relations internationales.

 

Lire la suite : CLAIR Paris au Salon des Maires et des...

Participez à l’événement dédié aux startups “City-Tech.Tokyo.” GRATUITEMENT en ligne !

“City-Tech.Tokyo” se tiendra à Tokyo en les 27 et 28 février 2023. Il s’agit du premier événement mondial pour les startups, organisé par le gouvernement métropolitain de Tokyo.

Des personnalités de renommée mondiale de l‘innovation dans divers domaines tels que l‘infrastructure et l’environnement, comme Ben Horowitz qui est le plus grand investisseur en capital-risque du monde, monteront sur scène pour parler des solutions face aux défis auxquels sont confrontées les grandes villes du monde, dont Tokyo, afin de construire l’avenir.

Ne manquez pas cet événement gratuit en ligne !

 

Présentation du programme

Dates : 27 et 28 février 2023

Lieu : Forum international de Tokyo

Site Internet officiel en anglais : https://city-tech.tokyo/en/

 

Contact

M. Chihiro TSUJI

Division des projets stratégiques, Bureau du gouverneur pour la planification des politiques 

Gouvernement Métropolitain de Tokyo

Facebook Lives : découvrez de nouvelles régions du Japon !

CLAIR Paris et l’Office National du Tourisme Japonais (JNTO) vous donnent rendez-vous pour une série de Facebook Live à partir du 25 janvier jusqu’au 8 février. Chaque mercredi, nous vous ferons découvrir de nouvelles régions du Japon avec l’intervention de Français participant au programme JET et vivant actuellement dans l’Archipel !

-Facebook Live 〈Ville de Niigata〉
Découvrez la ville portuaire et agricole de Niigata, située face à la mer du Japon, connue pour sa gastronomie et les trésors naturels qui résident dans ses marais. Sa culture geisha, qui faisait concurrence à celle de Kyoto à l’ère Edo, et sa culture manga vous seront également présentées par Charles Durand!
Date : 25 janvier à 12h (20h heure japonaise) 

-Facebook Live 〈Ville de Tomioka〉
Découvrez la ville de Tomioka (département de Gunma) et sa filature de soie, un site inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2014  ! Véronique Moulin sera votre guide de ce live riche en histoire !
Date :  1er février à 12h (20h heure japonaise)  

-Facebook Live 〈Villes de Matsue et Izumo〉
Découvrez les villes de Matsue et Izumo du département de Shimane ! A Matsue, Isabelle Moulin vous emmène visiter le château de Matsue et le magnifique jardin Yuushien. A Izumo, considéré comme la terre des dieux et des mythes du Japon, c’est Angie Suin qui vous propose une balade dans la ville en passant par le grand sanctuaire Izumo taisha et le cap Hinomisaki !
Date : 8 février à 12h (20h heure japonaise)  

Rejoignez Facebook lives sur la page «Découvrir le japon » 
https://www.facebook.com/DecouvrirleJapon/

Et si vous souhaitez en savoir plus sur le programme JET, consultez cette page :
https://www.clairparis.org/fr/qu-est-ce-que-le-clair/programme-jet

Facebook Lives

MADEFROM2023 L'EXPOSITION SATELLITE DE PARIS, un événement pour promouvoir la fabrication locale à Sabae, département du Fukui, au monde entier

MADEFROM2023 L'EXPOSITION SATELLITE DE PARIS est un événement qui se tient à Paris jusqu'au mardi 31 janvier pour promouvoir l'artisanat de Sabae, département du Fukui, auprès du monde entier. L'exposition présente 39 articles de lunetterie, de laque et de textile dont Sabae est le plus fier, et qui sont tous à voir absolument. Nous vous attendons nombreux pour visiter cette exposition.

Pour plus d'informations, veuillez cliquer ici.
https://parissatelliteexhibitionsabae.com/ 

展示会場の様子
          Salle d'exposition